mardi 8 septembre 2009

Voir le Japon... # 9

Mardi 8 septembre : vieux temples et Bouddha géant

Après une nuit tranquille, Yvette n'a pas trop de fièvre, mais elle restera à se reposer, comme prévu. Elle commence sa journée de repos par une longue séance de repassage des chemises de Stéphane...

Pour aller à Kamakura, il suffit de prendre le métro, plusieurs métros en fait. Mais il ne faut pas s'inquiéter, tous les chemins mènent à Kamakura...: bien qu'étant parti dans la mauvaise direction dès le début, j'ai pu trouver un autre système de correspondances efficace. Il faut traverser Yokohama, dont le quartier chinois et le port justifieront une visite... dans une autre vie sans doute. Ensuite, on parcourt des ensembles de maisons légères séparés par quelques zones de cultures. Puis on arrive à la gare de Kitakamakura, aux limites de la ville entourée de collines qui, malgré sa relativement faible population (170 000 habitants), abrite des dizaines de temples, lesquels renferment de nombreuses merveilles inscrites au Patrimoine mondial. Sur le guide, c'est une voie lactée d'étoiles!


On monte tout d'abord vers l'Engaku Ji, très étendu, aux constructions d'aspect chinois (il ne faut pas oublier que c'est de Chine qu'est arrivé le bouddhisme, au 7ème siècle, et que certains temples datent de cette époque; mais attention, il ne reste souvent plus rien de la construction d'origine, car des rénovations successives ont vu remplacer pièce après pièce même les plus grosses charpentes, sous les doigts habiles d'ouvriers se transmettant oralement depuis des siècles méthodes de travail et secrets de fabrication). Un solide bâti supporte une cloche du 13ème siècle (Patrimoine mondial, comme une dizaine d'autres cloches d'autres temples de la ville) et la lourde masse horizontale qu'il suffit de pousser pour « sonner ». Derrière s'étend un cimetière important, accroché à la pente.

Un peu plus loin, on monte (on monte toujours ou presque pour entrer dans un temple!) au Tokeï Ji. Plus petit, moins impressionnant, il servait autrefois de refuge aux femmes qui voulaient divorcer et auxquelles il suffisait de rester un certain temps pour se trouver libérées de leurs époux.
Puis c'est le Kencho Ji, très chinois lui aussi, avec lui aussi sa cloche du 13ème siècle. Puis en approchant du centre ville on longe d'autres temples et on traverse un parc dans lequel deux petits lacs recouverts de lotus en montrent quelques fleurs attardées.

Il faut prendre un minuscule tramway (une seule voiture) pour atteindre une autre zone tout aussi riche, et tout d'abord le Hase Dera, entouré de nombreuses statues, dont une multitude collées les unes aux autres, et devant lequel s'étend une terrasse d'où l'on contemple, par-dessus les toits des vieilles maisons, les eaux de la baie, du Pacifique. Encore un peu de marche et l'on débouche au Daihatsu : un Bouddha de bronze trône en plein air, dominant, écrasant les visiteurs de ses 11,40 mètres de haut et de ses 124 tonnes de bronze. Construit au 13ème lui aussi, il est évidemment inscrit au Patrimoine mondial.


Il faut penser à reprendre le tramway, le train, le métro - et recharger le passe, une fois de plus. La nuit est tombée quand je retrouve tout le monde. Après un repas léger, on commence à remplir les valises, car demain nous changeons d'hôtel, direction Kyoto, la ville aux 1600 temples et aux 400 sanctuaires.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire