samedi 12 septembre 2009

Voir le Japon... # 13

Samedi 12 septembre : de temples en jardins

Les « enfants » sont bien là et nous avons rendez-vous dès 8 h 15 au petit déjeuner: Manou ne veut pas perdre une miette de son week-end, d'autant plus qu'elle est peu venue à Kyoto jusqu'à maintenant, contrairement à Stéphane qui y a depuis longtemps ses habitudes... et sera donc pour les deux jours qui viennent un guide informé, et compétent. Le temps est moins qu'engageant, les averses, lourdes, se succèdent. Mais comme des parapluies en plastique, résistant au vent en principe, sont à notre disposition à l'hôtel, et que d'autre part nous sommes tout de même venus pour visiter, il faut y aller. Un bus nous amène à la gare routière, au nord du »monstre », et là nous avons toutes les peines du monde à trouver le suivant, pourtant indiqué sur le plan. Tout le japonais de Stéphane ne nous permet que de piétiner, de tourner en rond, en interrogeant notamment deux fois le même employé. Enfin surgit l'explication : la ligne décrit deux boucles, l'une au nord et l'autre au sud de la gare, mais celle du sud est beaucoup moins desservie.

Toutes ces péripéties ne nous empêchent pas d'arriver au temple Tofuku Ji, après une petite marche. C'est un grand ensemble de bâtiments, dispersés dans un parc coupé par un vallon arboré que traversent de pittoresques passerelles couvertes en bois. Trois billets différents sont nécessaires pour visiter l'ensemble : rien n'est perdu pour nos bons moines. Le parc est, naturellement, très soigné ; il paraît qu'à l'automne il est sublime, et déjà certains des érables aux feuilles très découpées commencent à rosir. La visite se fait pour l'essentiel en chaussettes, pour découvrir des salles bien décorées et surtout des jardins zen renommés où quelques rochers sont savamment disposés au milieu de vagues de sable; ainsi l'un d'eux, aux longues vagues longitudinales, figure la vanité.


Le repas est pris, après quelques recherches, dans un resto voisin, puis nous tentons de visiter un musée tout proche en vain (il est justement fermé), mais cela nous permet de nous abriter d'une violente et brutale averse. A la première accalmie, nous nous dirigeons vers le Sanjusangen Do, une immense bâtisse de 120 mètres de long abritant une incroyable armée : 1000 répliques quasi identiques, en bois doré vieux de plusieurs siècles, de la déesse Kannon aux six bras armés de lames, de poignards ou de haches... Au milieu trône une statue plus grande, et devant cette multitude impeccablement rangée sont disposées des statues grises de divinités diverses se contorsionnant et grimaçant de colère afin de les protéger.

Un nouveau bus nous ramène vers le quartier Maruyama, aux petites ruelles charmantes et tranquilles, aux boutiques de qualité; nous fuyons la pluie dans un petit salon de thé flanqué d'un adorable jardin avec érables nains, pins taillés avec minutie, cascade, bassin à cyprins et lanternes (ce salon est l'un des repaires habituels de Stéphane).La pluie se calmant à nouveau, nous retentons la visite du jardin du Haien Ji, où nous avons trouvé hier porte close.


Nous y parvenons juste avons l'heure limite et le parcourons rapidement dans l'averse et le brouillard,déambulant dans les flaques. Au milieu de parterres délicatement arrangés s'étendent de véritables lacs en partie couverts de nénuphars et traversés de passerelles où l'on aimerait s'arrêter et rêver, ainsi que dans les balcons qui sont aménagés au long du parcours. Par beau temps, ce doit être enchanteur.
Mais la pluie nous chasse. Nous nous dirigeons vers Ponto Cho, où la foule est tellement dense qu'on y avance avec peine. Nous aimerions bien manger dans l'un des restaurants, en terrasse sur la rivière, à plusieurs étages superposés, mais le vent et la pluie qui revient régulièrement nous en dissuadent, comme d'ailleurs ils ont en dissuadé tout le monde.

C'est donc un restaurant très moderne et d'atmosphère assez passe-partout qui nous accueille. C'est un yakumaki, un restaurant de viande grillée. Nous nous asseyons sur des sièges surbaissés autour d'une table de pierre dans laquelle sont encastrés des barbecues à gaz surmontés d'une hotte. Les serveurs, gentils mais pas très performants, sont reliés par radio à la direction et nous apportent d'abord des salades, puis des légumes, des viandes (carpaccio, dés et abats de boeuf) que nous faisons griller pendant 1 h 30 environ et faisons suivre d'une glace.

Stéphane en profite pour parfumer ses chaussettes trempées...


Seul problème : Yvette se sent de moins en moins bien et, après avoir mangé, rejette tout son repas ; pas question donc de nous promener davantage et les « enfants » nous quittent pour finir leur soirée de leur côté tandis que nous rentrons rapidement à l'hôtel.

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