vendredi 4 septembre 2009

Voir le Japon... # 5

Vendredi 4 septembre : Tokyo des traditions et d'aujourd'hui

Au réveil, un souci : ayant perdu la clé de l'antivol de Stéphane, comment la remplacer? Dans toutes les boutiques avoisinantes, c'est sûrement facile. Facile? Il suffit de se faire comprendre, puis de comprendre les explications accompagnées de gestes, et de constater à chaque fois que ce n'est pas là, et peut-être bien finalement que ce n'est pas possible, pour une raison connue sans doute seulement d'une obscure déité du panthéon japonais. Donc chou blanc, et tant pis pour la clé...

Nous avons à nouveau rendez-vous avec Masa et Miyoko à Tochomae. Attention cette fois à respecter le quart d'heure japonais – c'est-à dire, contrairement à notre quart d'heure lyonnais qui plombe tous les débuts de réunion, le quart d'heure d'avance qu'il est indispensable de respecter, ce que nous ne savions pas avant-hier.. Mais à 12 h 35 nos guides sont déjà à s'inquiéter de l'autre couple prévu, avec raison toutefois puisque ceux-ci ne viendront pas. Comme l'autre fois, un train nous emmène vers l'est, et nous nous retrouvons à l'entrée du musée du sumo. Yvette profite du premier balèze rencontré pour faire une photo, puis nous découvrons, après une large fresque extérieure à la gloire du sumo, une étonnante exposition de tabliers de sumotoris brodés au fil d'or, des photos et des vidéos de combats historiques ou remarquables, mais plus de lutteur.

Tout près, nous pénétrons ensuite dans un petit parc, avec bien sûr son lac et ses carpes, ses lanternes de pierre, ses arbres, mais aussi des tortues ; comme la ville paraît loin aussitôt! Encore quelques pas et c'est un bâtiment moderne de six étages qui se dresse : le musée Edo Tokyo, musée historique. En redescendant les étages, nous découvrons maquettes, reconstitutions et vestiges de l'histoire longue et raffinée du pays. Une chaise à porteurs est prise d'assaut par les visiteurs pour la photo... Une pièce de Kabuki semble en cours... un pont enjambe une ville de bois... des plans, des photos, des objets domestiques se succèdent... et nous n'aurons vu qu'une bien petite partie du musée, avant de faire nos adieux définitifs à nos guides.




Sur le chemin du retour, il faut bien approcher ce qui, pour tout Européen, est une grande partie de l'essence du Japon : l'électronique grand public. Nous débarquons dans un quartier de petites boutiques semblables mais aussi de grands magasins, une sorte de souk high tech, où s'accumulent appareils photos, camescopes, chaînes hi-fi, téléphones, ordinateurs et tous les gadgets s'y rapportant, plus tous ceux qu'on a été incapables d'identifier...


Dans la cohue des trottoirs, des filles en mini-jupe et bas au-dessus des genoux, perchées sur des soques hautes, distribuent des prospectus.
Après un tour dans le quartier nous remontons dans le train (finalement, on ne se perd pas tant que ça) et retrouvons nos hôtes qui nous conduisent à petite distance de chez eux dans un restaurant encore plus minuscule que celui de la veille (dix places au plus) où nous mangeons, installés contre le bar, du poisson frit exquis cuisiné par un quasi-octogénaire. Là encore, Manou et Stéphane sont connus (et font briller leurs connaissances en japonais). Ils connaissent toutes les adresses de Tokyo ou quoi ?

Il n'est que temps, en rentrant à la maison, de parler du lendemain : nous allons quitter Tokyo pour faire un tour à la montagne, voir peut-être le Fuji-San et dormir dans un ryokan, une auberge traditionnelle, et tout ça devrait valoir le coup (sans compter le prix élevé de la demi-pension: 17 000 yens par personne, soit autour de 130 euros; ouf!).

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