dimanche 13 septembre 2009

Voir le Japon... # 14

Dimanche 13 septembre : jour ultime

Cette nuit a été bien pénible pour Yvette qui a multiplié les séjours aux toilettes et se réveille épuisée, avec la seule envie de se reposer et de ne surtout rien manger. Malgré le beau temps revenu, elle n'envisage pas de sortir et nous attendra sagement au ryokan.

Comme nous allons très loin du centre nous déclinons la proposition de Manou de prendre des vélos : les transports en commun seront moins fatigants.

Après un long trajet, nous parvenons au Kinkaku Ji, site du justement célèbre Pavillon d'or. Contrairement au Pavillon d'argent dont il a à peu près la taille, celui-ci a bien reçu sa couverture finale et brille dans le soleil, dominant une belle pièce d'eau couverte de nénuphars et entourée d'un jardin de mousse. Le spectacle est sans conteste l'un des plus beaux qu'il nous ait été donné de voir pendant notre séjour et nous multiplions les photos, quand la foule qui se presse le permet.


Plus encore que dans les autres sites, les adultes mais surtout les écoliers en uniforme (pourtant, nous sommes dimanche et rien ne les oblige à revêtir leur « tenue de travail ») sont extrêmement nombreux, admirant et prenant force clichés, avec d'énormes réflex comme Manou ou avec leurs téléphones portables.

Plus loin nous attend le Ryoan Ji au jardin zen célébrissime, une quinzaine de rochers étant disposés de façon à ne jamais être visibles en même temps. Manou est très déçue de ne pas retouver l'atmosphère de méditation qu'elle aimait : des travaux de rénovation ont nécessité un échafaudage provisoire qui réduit la terrasse et les marches, et modifie considérablement la perspective.

Un tramway minuscule nous emmène au restaurant d'abord, puis vers un autre temple qui expose une magnifique collection de statues en bois de 10 siècles ou davantage : bouddhas, divinités redoutables, Kannon... toute d'une grande finesse et dans un excellent état de conservation. Nous grimpons ensuite quelque temps à travers le parc jusqu'à une belle bambouseraie, aux troncs verts si serrés que leur frottement provoqué par le vent émettrait un bruit continuel... Pas convaincant.

Notre chemin descend ensuite dans la verdure, vers une rivière transformée par un barrage en plan d'eau sur lequel des familles rament paisiblement. En aval, des pêcheurs, de l'eau jusqu'aux épaules, rassemblent lentement de grands filets pour une maigre récolte. C'est ici le quartier d'Arishama, apparemment lieu de détente très couru.


Et c'est presque fini. Il nous reste encore à repasser par les galeries proches de Shigo-Kawamachi que Manou et Stéphane ne connaissent pas, et à rentrer à l'hôtel pour 17 h 30, le temps d. etrouver Yvette qui n'arrive toujours pas à manger et à garder le moindre verre d'eau. Faut-il rentrer ou aller à l'hôpital à Tokyo ? Manou préfèrerait Tokyo. Nous en discutons et choisissons le retour en pays connu. Le temps surtout pour les jeunes de refermer leurs valises et retourner à la gare où les attend le Nozomi super express. Je les accompagne et leur redis toute la joie que nous avons eue de les voir et toute la reconnaissance que nous avons pour la gentillesse de leur accueil et la façon dont ils se sont mis en quatre pour organiser notre séjour. Et à bientôt, en décembre!

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