samedi 16 mai 2009

Sumo

Enfin, nous avons pu assister à notre premier tournoi de Sumo ce samedi. Au Ryogoku, se tenait pendant deux semaines le tournoi de printemps de Tokyo, et nous étions à mi-parcours.

Premier choc en sortant de la gare, où The Sumo (bien) en chair et en os nous est apparu, drapé dans son Yukata, trainant les pieds dans ses tongues taille XXS, et basculant son corps d'un mouvement pendulaire gauche-droite lui donnant l'impulsion pour avancer, poum, poum, poum... Puis, cette masse d'environ 300kg s'est engouffrée dans un taxi de la taille d'une majorette, en commençant par l'arrière-train (premier soubresaut du carrosse), puis en décrivant un arc de la hanche jusqu'à la tête lui permettant de tout rentrer (écrasement des suspensions). Notre bestiau occupait bien les 3/4 de la banquette arrière!

Ici aussi, il y a la montée des marches et le tapis rouge. Les passants et les spectateurs font une haie d'honneur. Les sumos défilent, entourés de sumo-apprentis qui portent leur (petites) affaires et récoltent les cadeaux offerts par le public.

Nous voilà maintenant dans l'arène et vous livrons ici quelques rudiments.
Sur le ring, appelé le dohyô, un cercle de 4,5 m de diamètre constitue l'aire de jeux de deux colosses. Le but: sortir l'adversaire de ce cercle ou lui faire toucher sol avec toute autre partie du corps que ses deux pieds.
Le combat ne débute qu'après un cérémonial digne d'une guerre froide, où chaque adversaire se toise, s'accroupit, puis se relève, lève les bras, retourne dans son coin, s'essuie le visage avec une serviette en papier, se rince la bouche..., revient en face de son adversaire, s'accroupit, lui fait mine qu'il est prêt, puis finalement se relève en jurant.. etc.. ces intimidations pouvant durer jusqu'à 4 min.


échauffement


mais ça n' a pas encore commencé !

Les plus forts, les Rikishi, ont le privilège de jeter de grosses poignées de sel pour purifier le ring et se prémunir de toute blessure.

Le top départ est lancé lorsque les deux nounours collent leurs deux points à terre, sur leurs lignes respectives. Alors les masses se jettent l'une contre l'autre, les bras cherchent à agripper la ceinture de l'adversaire pour tenter de le soulever ou le faire chuter. La durée moyenne est inférieure à 1 min, et les plus forts ne sont pas toujours les plus imposants..







les flashs crépitent

c'est cuit.

Il y a ceux qui esquivent les coups et jouent à "attrape moi si tu peux"; il y a les ex-stars rouillées et empâtées qui n'arrivent plus à lever la jambe;

hop, dehors !

il y a eu le beau tarzan occidental qui a gagné..

Ah si La Fontaine était là, il se serait régalé...!

Chaque lutteur livre un combat par jour, avec un opposant différent. Le vainqueur du tournoi est celui qui a le plus grand nombre de victoires. Le niveau monte au cours de la journée, les meilleurs jouant en dernier. La phase d'intimidation suspend les respirations, chaque spectateur en son fort intérieur choisit son vainqueur et le va défendre à corps mais surtout à cris pendant la lutte exaltante.


danse finale d'un des deux yokozuna "champion suprême"

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